Il était une Star'Ac, il était un François
Il était un bonhomme, il était un bon gars
Il était un bonhomme, il était un bon gars
Mais lorsqu'en 2001 à la télé passa
Chevilles lui gonflèrent et bourrichon monta
A la tête de cinq, six ou sept chorales
Il ne pense pas musique mais multinationale
Et applique à ses ouailles les règles du bus'ness
Instaurant concurrence, humiliations et stress
On peut dire que tant qu'il y en a qui supportent
De se voir maltraiter tout en devant payer
Qui jouent des coudes pour arriver les premiers
On peut dire que chacun voit midi à sa porte
Les belles et les pulpeuses toujours au premier rang
Les grosses et les moches ne s'ront jamais devant
Qu'importe si tu chantes bien, ça n'est pas important
Je te promets la gloire pour dans dix ou quinze ans
Supporte son caractère, supporte ses colères
Ses délires de chanteur, sa morgue autoritaire
Beaucoup en sont partis, écœurés, dégoutés
Ont cru en la musique et se sont fait lyncher
Mais la où ça se corse, où ça n'est plus normal
Mais la où ça se corse, où ça n'est plus normal
C'est que notre François, dev'nu "municipal"
Écume les écoles (sans diplôme adéquat)
Et impose à nos gosses son univers spartiate
Reprend des chansons chouettes mais change les paroles
Il arrive en retard, il joue sa petite star
Il n'a aucune notion d'la musique à l'école
Devenue son jouet, son plan, son territoire
Mais le pire, voyez-vous, c'est qu'il compose toujours
Qu'il invente des trucs qui font hurler les mômes
(De rire, bien sûr!) mais tel "François dans son Royaume"
Il pourfend les méchants et il prône l'amour
Trêve de plaisant'ries, c'est à l'Académie
(Pas la Star Ac', la vraie) de se bouger maint'nant
Afin de protéger nos minots, nos enfants
Et surtout leurs oreilles de toutes ces vilénies
Le Héron du Lac
"La nature, elle est pure
Elle doit respirer
Elle doit être choyée
Regarde bien autour de toi
Et surtout n'oublie pas
Il y a des odeurs, des fleurs, tant de couleurs
Et on lui doit, on n'a pas le choix
On est chez elle
La vie est belle
Tu vois"
François De Lastarac - 2015
"Oh ! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la musique ! Et que bien heureux sont les épiciers !"
(Gustave Roissy, Lettres à Louis Bouillet, 20 avril 1860)

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